Maladies cardiovasculaires : la première cause de mortalité féminine encore trop méconnue
Des symptômes invisibles, des vies en danger
Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes en France, tuent cinq fois plus que le cancer du sein. Pourtant, cette réalité reste largement ignorée du grand public. Chaque jour, près de 200 femmes en meurent, souvent jeunes, mal informées, et mal prises en charge en raison de signes cliniques "atypiques", différents de ceux des hommes : fatigue intense, essoufflement, nausées, toux… Les douleurs thoraciques n’arrivent qu’en dernier. Résultat : les femmes appellent les secours avec 37 minutes de retard en moyenne par rapport aux hommes.
Premiers secours : le corps féminin, un obstacle psychologique
L’urgence est d’autant plus critique que les gestes de premiers secours sont moins souvent prodigués aux femmes. La majorité des formations sont réalisées sur des mannequins masculins. La présence de seins, combinée à une gêne persistante à toucher ou dévêtir une femme en public, réduit drastiquement leurs chances de bénéficier d’un massage cardiaque. Aux États-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni, les études convergent : les femmes ont 27 % de chances en moins d’être massées en cas d’arrêt cardiaque.
Prévenir plutôt que subir : hygiène de vie et dépistage
Selon l’OMS, 8 infarctus ou AVC sur 10 pourraient être évités. L’adoption d’un mode de vie sain est déterminante : arrêt du tabac, lutte contre le stress et le surpoids, alimentation équilibrée, activité physique régulière et sommeil réparateur (au moins 6 heures par nuit). Le dépistage régulier est également crucial. Les autorités de santé encouragent désormais les femmes à aborder le sujet des maladies cardiovasculaires avec leur médecin lors de chaque consultation.
Sorces : Santé publique France / France info
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