L’égalité femmes-hommes menacée : l’alerte d’Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a vivement dénoncé ce lundi 10 mars 2025 (oui oui vous ne rêvez pas c'est bien en 2025) le recul des droits des femmes à l’échelle mondiale, affirmant que ceux-ci sont aujourd’hui « en état de siège ». Il pointe du doigt des dirigeants qui, selon lui, n’hésitent pas à sacrifier l’égalité des sexes pour des intérêts politiques, laissant prospérer une misogynie décomplexée et influente. « Partout dans le monde, les adeptes de la misogynie gagnent en force, en confiance et en influence », a-t-il déploré.

Guterres insiste sur la résurgence du patriarcat sous des formes nouvelles et insidieuses, qu’il illustre par la violence numérique ciblant les femmes et par les reculs en matière de droits reproductifs. « Voyez la bile déversée en ligne sur les femmes. Voyez les tentatives de destruction des droits humains et des libertés fondamentales des femmes », alerte-t-il, mettant en garde contre des régressions inquiétantes. Il appelle à des actions concrètes pour inverser cette tendance, notamment via l’instauration de quotas et d’objectifs de parité dans les sphères décisionnelles : « Les pays et les entreprises devraient y recourir », insiste-t-il.

S’il reconnaît certains progrès en matière d’éducation et de santé maternelle, il alerte sur la persistance d’inégalités systémiques et sur l’impact des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, qui amplifie les abus en ligne. « Près de 95% des 'deepfakes' qui circulent sur internet sont des images pornographiques non consenties. 90% d’entre elles représentent des femmes », souligne-t-il. Pour lui, garantir aux femmes un rôle central dans les décisions politiques et économiques est une nécessité pour contrer ces menaces grandissantes.

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