Inégalités hommes-femmes : un constat chiffré
Un écart salarial persistant malgré des avancées
Bien que les femmes soient majoritaires dans l'enseignement supérieur (55 % des étudiants), elles restent désavantagées sur le marché du travail. En 2022, leur salaire moyen dans le secteur privé s’élevait à 1 665 euros nets par mois, contre 2 176 euros pour les hommes.
Le recours plus fréquent au temps partiel chez les femmes (26,7 % d’entre elles en 2022) contribue à cet écart. Cependant, même à poste et durée de travail équivalents, une différence subsiste : en 2024, l'écart salarial reste de 4,3 %, selon l’Observatoire des inégalités. Ce différentiel peut s’expliquer par des discriminations salariales, mais aussi par des éléments moins visibles comme l’ancienneté ou la flexibilité demandée aux salariés.
Une répartition inégale des tâches domestiques
Les inégalités professionnelles se prolongent dans la vie quotidienne. Le partage des tâches domestiques demeure déséquilibré : les femmes y consacrent en moyenne 4h01 par jour contre 2h13 pour les hommes. Cette charge supplémentaire a des répercussions sur leur carrière et, in fine, sur leurs pensions de retraite, inférieures de 28 % à celles des hommes.
La France à la traîne en Europe
À l’échelle européenne, la France ne se distingue pas particulièrement en matière d’égalité professionnelle. Son taux d’emploi féminin la place au 21ᵉ rang, bien derrière des pays comme la Suède, les Pays-Bas ou l’Allemagne, où la conciliation entre maternité et emploi demeure un défi majeur.
Toutefois, des progrès sont notables en matière de représentation politique : aujourd’hui, un parlementaire européen français sur deux est une femme, un chiffre supérieur à la moyenne européenne. Ces avancées sont toutefois largement dues à l’instauration de quotas. Dans le secteur privé, la présence des femmes à la tête des grandes entreprises reste marginale : seules trois dirigeantes occupent un poste de PDG dans une société du CAC 40 – Isabelle Kocher (Engie), Estelle Brachlianoff (Veolia) et Christel Heydemann (Orange).
Malgré des améliorations, les inégalités de genre persistent à tous les niveaux, nécessitant des mesures structurelles pour rééquilibrer les opportunités entre hommes et femmes.
Rayan Kamil
Source : Finance Pour Tous
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